Accueil > Littérature > Anthologie > H > HUGO Victor (1802-1885) > Lorsque l’enfant paraît

Lorsque l’enfant paraît

dimanche 18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

  • Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
  • Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille
  • Fait briller tous les yeux,
  • Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
  • Se dérident soudain à voir l’enfant paraître,
  • Innocent et joyeux.
  • Enfant, vous êtes l’aube et mon âme est la plaine
  • Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
  • Quand vous la respirez ;
  • Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
  • S’emplissent pour vous seul de suaves murmures
  • Et de rayons dorés !
  • Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j’aime,
  • Frères, parents, amis, et mes ennemis même
  • Dans le mal triomphants,
  • De jamais voir, Seigneur ! l’été sans fleurs vermeilles,
  • La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
  • La maison sans enfants !

Victor HUGO (1802-1885)
Les Feuilles d’automne

Documents joints