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HUGO Victor (1802-1885)

Dernier ajout : 17 avril 2019.

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  • L’incendie de Notre-Dame de Paris

    17 avril 2019, par Silvestre Baudrillart

    « Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres (...)

  • Les Djinns

    25 juillet 2015, par Silvestre Baudrillart

    Murs, ville,
    Et port,
    Asile
    De mort,
    Mer grise
    Où brise
    La brise,
    Tout dort.
    Dans la plaine
    Naît un bruit.
    C’est l’haleine
    De la nuit.
    Elle brame
    Comme une âme
    Qu’une flamme
    Toujours suit !
    La voix plus haute
    Semble un grelot.
    D’un nain qui saute
    C’est le galop.
    Il fuit, s’élance,
    Puis en cadence
    Sur un pied danse
    Au bout d’un flot.
    La rumeur approche.
    L’écho la redit.
    C’est comme la cloche
    D’un couvent maudit ;
    Comme un bruit de foule,
    Qui tonne et qui roule,
    Et tantôt (...)

  • Les Oiseaux

    29 juillet 2014, par Silvestre Baudrillart

    Je rêvais dans un grand cimetière désert ; De mon âme et des morts j’écoutais le concert, Parmi les fleurs de l’herbe et les croix de la tombe. Dieu veut que ce qui naît sorte de ce qui tombe. Et l’ombre m’emplissait. - Autour de moi, nombreux, Gais, sans avoir souci de mon front ténébreux, Dans ce champ, lit fatal de la sieste dernière, Des moineaux francs faisaient l’école buissonnière. C’était l’éternité que taquine l’instant. Ils allaient et venaient, chantant, volant, sautant, Égratignant la mort de (...)

  • Elle était pâle, et pourtant rose...

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Elle était pâle, et pourtant rose, Petite avec de grands cheveux. Elle disait souvent : je n’ose, Et ne disait jamais : je veux. Le soir, elle prenait ma Bible Pour y faire épeler sa sœur, Et, comme une lampe paisible, Elle éclairait ce jeune cœur. Et, dans la chambre humble et déserte, Où nous sentions, cachés tous trois, Entrer par la fenêtre ouverte Les souffles des nuits et des bois, Tandis que, dans le texte auguste, Leurs cœurs, lisant avec ferveur, Puisaient le beau, le vrai, le juste, Il me (...)

  • Tristesse d’Olympio

    18 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    N’existons-nous donc plus ? Avons-nous eu notre heure ? Rien ne la rendra-t-il à nos cris superflus ? L’air joue avec la branche au moment où je pleure ; Ma maison me regarde et ne me connaît plus. D’autres vont maintenant passer où nous passâmes. Nous y sommes venus, d’autres vont y venir ; Et le songe qu’avaient ébauché nos deux âmes, Ils le continueront sans pouvoir le finir ! Car personne ici-bas ne termine et n’achève ; Les pires des humains sont comme les meilleurs ; Nous nous réveillons tous au (...)

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