Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • Le temps a laissé son manteau

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie, Et s’est vêtu de broderie, De soleil luisant, clair et beau. Il n’y a bête, ni oiseau, Qu’en son jargon ne chante ou crie Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie. Rivière, fontaine et ruisseau Portent, en livrée jolie, Gouttes d’argent, d’orfèvrerie ; Chacun s’habille de nouveau Le temps a laissé son manteau. Charles d’ORLÉANS (1394-1465) (...)

  • Hiver, vous n’êtes qu’un vilain

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Hiver, vous n’êtes qu’un vilain ! Eté est plaisant et gentil, En témoin de May et d’Avril Qui l’accompagnent soir et main*. Eté revêt champs, bois et fleurs, De sa livrée de verdure Et de maintes autres couleurs, Par l’ordonnance de Nature. Mais vous, Hiver, trop êtes plein De neige, vent, pluie et grésil ; On vous dût bannir en exil. Sans point flatter, je parle plain, Hiver, vous n’êtes qu’un vilain !
    (*) matin
    Charles d’ORLÉANS (1394-1465) (...)

  • Dieu, qu’il la fait bon regarder

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Dieu, qu’il la fait bon regarder, La gracieuse, bonne et belle ! Pour les grands biens qui sont en elle, Chacun est prêt de la louer. Qui se pourrait d’elle lasser ? Toujours sa beauté renouvelle, Dieu, qu’il la fait bon regarder, La gracieuse, bonne et belle ! Par-deçà ni delà la mer Ne sais dame ni demoiselle Qui soit en tous biens parfaits telle ; C’est un songe que d’y penser. Dieu, qu’il la fait bon regarder ! Charles d’ORLÉANS (1394-1465) (...)

  • Fantaisie

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul a des charmes secrets. Or, chaque fois que je viens à l’entendre, De deux cents ans mon âme rajeunit : C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre Un coteau vert, que le couchant jaunit, Puis un château de brique à coins de pierre, Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs, Ceint de grands parcs, avec une rivière Baignant ses pieds, qui coule entre des (...)

  • Delfica

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs, Sous l’olivier, le myrte, ou les saules tremblants Cette chanson d’amour qui toujours recommence ? ... Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense, Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents, Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents, Où du dragon vaincu dort l’antique semence ? .. Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours ! Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ; La terre a (...)

0 | ... | 310 | 315 | 320 | 325 | 330 | 335 | 340 | 345 | 350 | ... | 460