Tout ce que l’air touchait s’éveillait pour verdir ; La feuille du matin sous l’œil semblait grandir ; Comme s’il n’avait eu pour été qu’une aurore, Il hâtait tout du souffle, il pressait tout d’éclore ; Et les herbes, les fleurs, les lianes des bois S’étendaient en tapis, s’arrondissaient en toits, S’entrelaçaient aux troncs, se suspendaient aux roches, Sortaient de terre en grappe, en dentelles, en cloches, Entravaient nos sentiers par des réseaux de fleurs, Et nos yeux éblouis dans des flots de couleurs. (...)