Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • Notre-Dame

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Ma princesse, m’amie, ce soir je t’ai revue ; Le soleil enflammait de ses derniers rayons La fleur de ton regard ; et tes cheveux si blonds En boucles ciselées faisaient frémir la nue. Tes rois des temps anciens gardaient leur Mère élue, Retenant dans ses flots ta robe aux pans très longs, Ta langue en coups soudains fit retentir un son : L’appel universel de tes mains étendues. Dans les plis de ton voile encore illuminé, J’ai trouvé mon refuge. Au cœur de ta forêt Où croissaient jusqu’aux cieux des (...)

  • Sonnet, comme un coup de trompette

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Sonnet, comme un coup de trompette, Comme un radieux cri de bonheur, Comme un papillon sur la fleur Et comme un jet d’eau sur la tête Sonnet, qui, comme un air de fête Tout peinturluré de couleurs Jette un clin d’œil sur un malheur Et comme un frais parfum de cette Joie qui ne saura pas finir, Dans la lumière, d’éblouir Toutes les nuits privées d’étoiles, Veut changer en un frais printemps Tous les hivers couverts de toiles Des araignées des anciens temps. (...)

  • Le Tombeau d’Agamemnon

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    L’être intérieur de l’homme est un immense espace Peuplé de chants d’oiseaux et d’odeurs de lilas Qu’écrasent en mourant des Troyens au combat ; Rêve poudreux ; regards d’Hélène. Homère passe, Aveuglé par le mythe éternel qu’il préface. Sur les champs du passé, des tombes et des pas, Ulysse, Hector, des morts, de victorieux soldats Dont les ombres, crépusculaires, se pourchassent — Vers quels cieux à venir ? Vers cet huis noir, ouvert Sur deux ruches de nuit, de pierre, antre désert, Fleur d’ombre que l’Hadès (...)

  • Dans les vastes tours

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Dans les vastes tours Où l’ombre repose Les fraîcheurs écloses Laissent fuir les jours Les blanches amours Et les vieilles roses Sur les lèvres closes Fleurissent toujours Les tapisseries Par le temps blanchies Claquent sus le vent Et sous le vent craque Dans l’ombre et la flaque La belle dormant 1983

  • Le donjon

    5 novembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Immobile et beau Le donjon pavoise De pierre gauloise Sous le ciel nouveau Entre les créneaux Les cônes d’ardoises Fleurant bon l’armoise Gardent le château La pierre en dentelle Vieille jouvencelle Fleurit sur les tours Et la Salamandre A qui veut l’entendre Pleure ses amours 1983

0 | ... | 295 | 300 | 305 | 310 | 315 | 320 | 325 | 330 | 335 | ... | 460