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Le contenu du cours

mardi 1er janvier 2019, par Silvestre Baudrillart

Intro :
- On peut faire autrement : liberté !
- L’important : la trace écrite, et un travail régulier
- > Même une séance de révision doit laisser une trace écrite sur le cahier.

1) Un rituel pour le cours

- Après l’appel : une petite interro de 15’ (ou un contrôle moyen). L’interro placée en début de cours, c’est la meilleure place : l’élève est frais et dispos, il n’a pas à copier sur son cahier la fin du cours ou le travail. Une interro ne doit jamais être une punition. D’autre part, si on place l’interro en fin de cours, on s’expose à ce que les élèves consacrent le cours à réviser.
- Corrigé et rendu de l’interro précédente (5’) : cela oblige à un rythme, et pendant l’interro du début, on peut corriger la précédente, si on suit la méthode de correction rapide et s’il n’y a pas plus de trois questions.
- Correction des exercices à faire pour ce jour (5’). Faire venir un élève par exercice, avec son cahier, permet d’être sûr qu’il l’a fait.
- Le cours (20’)
- Donner du travail pour la prochaine fois, en le copiant au tableau et ensuite, pendant que les élèves copient sur leur propre agenda, sur Ecole Directe

2) Un contenu pour l’heure : la « trace écrite ».

- Un cours d’une à deux pages de petit cahier par séance.
- Cela donne aux élèves l’impression d’avancer.
- A la maison, les parents prennent connaissance de ce qui a été fait et peuvent ainsi les aider.
- Pour les exercices, les élèves s’appuient toujours sur le cours du cahier, le livre est trop complexe à appréhender.
- Chaque heure doit avoir un OBJECTIF, donné par le titre du cours.
- Structurer ce cours : 1) Définition, 2) Détails (ou titres sous forme de questions, ce qui aide à l’apprentissage)
- Le cours peut être aussi une liste de mots : un mot présenté par oral, puis écrit, a l’avantage d’avoir été entendu
- Réduire à l’essentiel : 150 à 175 mots, comme taille moyenne de la « trace écrite », c’est-à-dire du cours.

3) Un rythme pour la semaine

- Chaque heure doit avoir sa spécificité.
Exemple : En français : Lundi, orthographe ; mardi, grammaire ; jeudi, récitation et vendredi, lecture suivie.
En latin : mardi, langue (grammaire ou vocabulaire, en alternance) ; mercredi, civilisation ; jeudi, version.
Cela permet de projeter le travail d’une semaine sur l’autre, et non d’une fois sur l’autre, et donc donne aux élèves la possibilité de s’organiser, s’ils ont des activités sportives ou autres en semaine.
- Cela n’empêche pas d’avoir des « semaines spéciales » pour briser ce rythme, ou de s’adapter à des semaines particulières, s’il y a des jours de congé.

4) Un rythme pour le trimestre

- Avant les compos, prévoir des cours spécifiques de révision (une demi-heure maxi, pour fixer des pistes aux élèves)
- En fin de trimestre, prévoir le contrôle des cahiers
- Une séance d’exposés ou d’oraux en fin de trimestre permet d’avoir un temps pour remplir les appréciations trimestrielles le week-end, sans être astreint aux corrections
- Le plan de DST ou de devoirs maison pour l’année doit être un objectif constant, remodelable en fonction des impératifs concrets.

5) Un plan pour l’année

- Le rythme de l’année : 5 compos + 3 semaines de compos orales
- 33 semaines – 8 = 25 cours, 25 semaines x 3, x 2, x 4…
> Les grands et petits contrôles ne sont pas une réduction du temps, mais une aide pour apprendre et récapituler.
Les interros quotidiennes régulières sont un appel à l’apprentissage.
Elles se corrigent vite et leur notation avantageuse n’est pas un obstacle : elles permettent de réagir plus vite.

EN CONCLUSION : Avoir un plan réalisé à l’avance permet de réagir. Avoir des rituels est plutôt une manière d’apprivoiser l’élève. Dans tous les cas, ce sont des combinaisons gagnant-gagnant : l’interro prévue à chaque cours est une garantie d’apprentissage régulier. Le planning permet aussi d’être remplacé si on s’absente.