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VIGNY Alfred de (1797-1863)

Dernier ajout : 10 octobre 2018.

Articles de cette rubrique

  • La mort du loup

    30 avril 2015, par Silvestre Baudrillart

    I Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon. Nous marchions sans parler, dans l’humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués. Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu. — Ni le bois, ni la plaine Ne poussait un soupir dans les airs ; (...)

  • Le cor

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    I J’aime le son du Cor, le soir, au fond des bois, Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois, Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille, Et que le vent du nord porte de feuille en feuille. Que de fois, seul, dans l’ombre à minuit demeuré, J’ai souri de l’entendre, et plus souvent pleuré ! Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques Qui précédaient la mort des Paladins antiques. O montagnes d’azur ! ô pays adoré ! Rocs de la Frazona, cirque du Marboré, Cascades qui tombez des neiges (...)

  • La Frégate La Sérieuse

    24 décembre 2011, par Silvestre Baudrillart

    Qu’elle était belle, ma Frégate, Lorsqu’elle voguait dans le vent ! Elle avait, au soleil levant, Toutes les couleurs de l’agate ; Ses voiles luisaient le matin Comme des ballons de satin ; Sa quille mince, longue et plate, Portait deux bandes d’écarlate Sur vingt-quatre canons cachés ; Ses mâts, en arrière penchés, Paraissaient à demi couchés. Dix fois plus vive qu’un pirate, En cent jours du Havre à Surate Elle nous emporta souvent. — Qu’elle était belle, ma Frégate, Lorsqu’elle voguait dans le vent ! (...)