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VALERY Paul (1871-1945)

Dernier ajout : 10 octobre 2018.

Articles de cette rubrique

  • Le Cimetière marin

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Pindare Pythiques III (Citation non reproduite.) Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes ; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée Ô récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux ! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d’imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir ! Quand sur l’abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d’une éternelle cause, Le Temps scintille et le Songe est (...)

  • Les Grenades

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Dures grenades entr’ouvertes Cédant à l’excès de vos grains, Je crois voir des fronts souverains Éclatés de leurs découvertes ! Si les soleils par vous subis, Ô grenades entre-bâillées Vous ont fait d’orgueil travaillées Craquer les cloisons de rubis, Et que si l’or sec de l’écorce À la demande d’une force Crève en gemmes rouges de jus, Cette lumineuse rupture Fait rêver une âme que j’eus De sa secrète (...)

  • Les Pas

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !... tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus ! Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, À l’habitant de mes pensées La nourriture d’un baiser, Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d’être et de n’être pas, Car j’ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n’était que vos (...)

  • Cantique des Colonnes

    27 octobre 2015, par Silvestre Baudrillart

    A Léon-Paul Fargue. Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour, Douces colonnes, ô L’orchestre de fuseaux ! Chacun immole son Silence à l’unisson. -Que portez-vous si haut, Égales radieuses ? -Au désir sans défaut Nos grâces studieuses ! Nous chantons à la fois Que nous portons les cieux ! Ô seule et sage voix Qui chantes pour les yeux ! Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité Nos éléments limpides Tirent de la clarté ! Si froides et dorées Nous (...)