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Harmonie du Soir

mardi 1er janvier 2013, par Silvestre Baudrillart

  • Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
  • Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
  • Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
  • Valse mélancolique et langoureux vertige !
  • Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
  • Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
  • Valse mélancolique et langoureux vertige !
  • Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
  • Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige,
  • Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
  • Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
  • Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
  • Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
  • Du passé lumineux recueille tout vestige !
  • Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige...
  • Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

BAUDELAIRE Charles (1821-1867)