Accueil > Littérature > Anthologie > C > CHÉNIER André (1762-1794)

CHÉNIER André (1762-1794)

Dernier ajout : 10 octobre 2018.

Articles de cette rubrique

  • La jeune Tarentine

    22 juillet 2014, par Silvestre Baudrillart

    Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez ! Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! Un vaisseau la portait aux bords de Camarine : Là, l’hymen, les chansons, les flûtes, lentement, Devaient la reconduire au seuil de son amant. Une clef vigilante a, pour cette journée, Sous le cèdre enfermé sa robe d’hyménée Et l’or dont au festin ses bras seront parés Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés. Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles, Le (...)

  • Iambes

    22 décembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphire Anime la fin d’un beau jour, Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour ; Peut-être avant que l’heure en cercle promenée Ait posé sur l’émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière ! Avant que de ses deux moitiés Ce vers que je commence ait atteint la dernière, Peut-être en ces murs effrayés (...)

  • La Jeune Captive

    22 décembre 2012, par Silvestre Baudrillart

    L’épi naissant mûrit de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre, tout l’été Boit les doux présents de l’aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui, Je ne veux pas mourir encore. Qu’un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort : Moi je pleure et j’espère. Au noir souffle du nord Je plie et relève ma tête. S’il est des jours amers, il en est de si doux ! Hélas ! quel miel jamais n’a laissé de dégoûts ? Quelle mer n’a point de (...)