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La sociabilité

samedi 26 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. Une vertu pour tous les âges

• La sociabilité est la capacité à se tourner vers les autres, à s’intégrer à leur mode de vie. C’est aussi l’art d’intégrer les nouveaux.
• Mes camarades sont ceux qui sont avec moi à l’école ou dans mes activités de loisir.
• Mes copains sont ceux qui me plaisent plus particulièrement parmi les camarades. J’aime être avec eux, nous faisons des activités en groupe, j’appartiens à leur « bande ».
• Mes amis sont plus intimes : ils savent beaucoup de choses sur moi, et je leur fais confiance. La vraie amitié est une communauté de vie.
• L’amitié : « partage des choses divines et humaines » (Cicéron) avec des personnes choisies, solides, fiables.
• Jésus, lui aussi, avait des amis : Lazare, Marthe et Marie, Jean, Joseph d’Arimathie…
• Dans la foi, tous les baptisés sont mes frères : ils sont l’ami de mon plus grand Ami, le Christ.

B. L’affabilité

• « Mine allongée…, manières brusques…, allure ridicule…, aspect antipathique…, est-ce ainsi que tu espères encourager les autres à suivre le Christ ? » (Saint Josémaria, Chemin, 661)
• L’affabilité est un comportement agréable et décent en société : écouter chacun avec bienveillance, être poli envers tous, vivre une vraie charité sans particularismes excessifs.
• Deux excès à éviter : l’adulation envers une personne donnée, ou au contraire la morosité : faire « grise mine » à quelqu’un.
• L’adulateur est intéressé : il flatte dans son propre intérêt. Parfois, il arrive aussi qu’il soit sous l’influence d’une personne : une emprise excessive.
• La morosité n’est pas agréable : si je ne suis pas de bonne humeur, je dois faire un effort pour m’ouvrir aux autres.

C. Bien choisir ses amis

• Être l’ami de quelqu’un, cela veut dire lui faire vraiment confiance.
• « J’aurais pu devenir un type bien, mais j’ai rencontré mes potes » : cette phrase résume la vie de beaucoup de gens ; qu’elle ne résume pas la nôtre ! Plus sérieusement, avant de devenir ami avec quelqu’un, je dois opérer un discernement.
• Avec mes amis, je partage de vrais projets : ainsi cette amitié sera-t-elle constructive.
• Pour que l’amitié soit vertueuse, elle doit vouloir le bien de l’ami, et aller vers le bien général et l’honnêteté. Sinon, c’est de la complicité.
• Si un de mes amis n’est pas d’accord avec moi sur une question importante, touchant la foi ou la morale, il est normal que je le lui dise. Il n’est pas obligé de partager toutes mes convictions, mais je ne dois pas non plus le tromper en lui faisant croire, par mon silence, que nous sommes d’accord sur ce point. Cela ne change rien à l’amitié.
• Supposons qu’un de mes « amis » ne partage avec moi aucune valeur, humaine ou religieuse. Est-il vraiment un ami pour moi ? C’est plutôt un compagnon d’amusements.
• Si un de mes amis a sur moi une mauvaise influence, je dois rompre et m’éloigner de lui. Surtout si cette influence porte sur ma santé physique (drogue, alcool…) ou morale (sexe, vol, violence…).

D. Aimer vraiment ses amis

• Penser à eux : ils ne sont pas là que pour mon plaisir. Quand ils sont dans le malheur, je dois m’occuper d’eux, les consoler, les distraire...
• Leur rendre délicatement service.
• Les écouter : « Plus qu’à donner, la charité consiste à comprendre. » (Chemin, 463)
• Surmonter les petites disputes en s’excusant ou en pardonnant.
• Prier pour eux. Si je ne prie pas pour mes amis, c’est que j’ai peu d’amitié pour eux.
• Les corriger si cela s’avère nécessaire : les aider à s’améliorer par un conseil amical.
• Faire de l’apostolat avec eux : leur parler de la foi, ou les aider à mieux la vivre.
• Si j’aime vraiment mes amis, j’essaierai de les approcher du Christ : Le connaître, c’est le meilleur moyen de L’aimer.
• Jésus est mon meilleur Ami, et Sa fréquentation est la grande joie de ma vie : il est bien normal que je partage cette joie avec mes autres amis.