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La filiation divine

samedi 26 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. Qu’est-ce que c’est ?

• Nous, les baptisés, sommes fils de Dieu « dans le Christ » : le Christ, Fils Unique de Dieu par nature, s’est fait homme pour nous racheter et « nous conférer l’adoption filiale » (Ga 4, 4-5).
• « … Un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! » (Rm 8, 15)
• Cette filiation est réelle : « appelés enfants de Dieu, car nous le sommes » (1 Jn 3, 1).
• Cet esprit éveille en nous une sainte fierté : « Je me suis surpris, dans la rue, la tête haute et plein d’orgueil… Fils de Dieu ! » (Chemin, 274)

B. Vie spirituelle

• La filiation divine, conséquence du baptême, est le fondement de la vie spirituelle du chrétien. « Un fils de Dieu n’a peur ni de la vie, ni de la mort, parce que la filiation divine est le fondement de sa vie spirituelle » (Forge, 987).
• Elle est identification au Christ : « Fils, et donc héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui » (Rm 8, 17).
• Elle est l’œuvre de l’Esprit Saint : « En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Rm 8, 14).
• Elle est aussi filiation mariale : « Voici ta Mère » (Jn 19, 27).

C. Vie de liberté

• La filiation divine nous libère de notre condition d’esclaves : « Aussi n’es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu » (Ga 4, 7).
• Elle nous remplit de la présence de Dieu : « Nous vivons comme si le Seigneur était loin, là-haut, où brillent les étoiles, et nous ne voyons pas qu’Il est aussi toujours à nos côtés. Et Il est là, comme un Père aimant » (Chemin, 267)
• Cette liberté nous rend heureux : « Au milieu des limites inséparables de notre condition présente, car, d’une certaine façon, le péché continue d’habiter en nous, le chrétien perçoit avec une clarté nouvelle toute la richesse de sa filiation divine, quand il se sent entièrement libre parce qu’il travaille aux choses de son Père, quand sa joie se fait continuelle parce que rien ne peut détruire son espérance. » (Quand le Christ passe, 138).
• Ainsi, le travail devient prière : totalement plongé dans son travail, le chrétien est aussi totalement plongé en Dieu (Quand le Christ passe,65).

D. Prière et fraternité

• Le Notre Père, prière des fils de Dieu, est le modèle de la prière que le Christ a voulu laisser à ses disciples. « En vérité je vous le dis : si vous ne retournez pas à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Mt 18, 3).
• Elle fonde la fraternité chrétienne. Tous les chrétiens sont frères en Jésus-Christ, et tous les hommes sont, d’une certaine manière, fils de Dieu : ses créatures, mais surtout appelés à cette filiation divine adoptive.
• De cet amour fraternel jaillit l’apostolat.

E. Joie et conversion

• « La joie est la conséquence logique de notre filiation divine, de la certitude de nous savoir aimés avec un amour de prédilection par Dieu notre Père, qui nous accueille, nous aide et nous pardonne » (Forge, 332)
• Cette joie nous conduit à une conversion constante et facile, pleine d’optimisme et de confiance : c’est la parabole du Fils Prodigue (Luc 15, 11-32), qui nous permet de mieux voir la profondeur de la Miséricorde du Père.