Silvestre Baudrillart est professeur de français et de latin dans un lycée de la région parisienne. Il nous livre sur son site quelques réflexions personnelles sur la littérature, la conjugaison, l’enseignement, l’éducation...

Derniers articles

  • Légende

    24 avril 2014, par Silvestre Baudrillart

    Va dire à ma chère Ile, là-bas, tout là-bas, Près de cet obscur marais de Foulc, dans la lande, Que je viendrai vers elle ce soir, qu’elle attende, Qu’au lever de la lune elle entendra mon pas. Tu la trouveras baignant ses pieds sous les rouches, Les cheveux dénoués, les yeux clos à demi, Et naïve, tenant une main sur la bouche, Pour ne pas réveiller les oiseaux endormis. Car les marais sont tout embués de légende, Comme le ciel que l’on découvre dans ses yeux, Quand ils boivent la bonne lune sur la (...)

  • Enfants de septembre

    24 avril 2014, par Silvestre Baudrillart

    à Jules Supervielle.
    Les bois étaient tout recouverts de brumes basses, Déserts, gonflés de pluie et silencieux ; Longtemps avait soufflé ce vent du Nord où passent Les Enfants Sauvages, fuyant vers d’autres cieux, Par grands voiliers, le soir, et très haut dans l’espace J’avais senti siffler leurs ailes dans la nuit, Lorsqu’ils avaient baissé pour chercher les ravines Où tout le jour, peut-être, ils resteront enfouis ; Et cet appel inconsolé de sauvagine Triste, sur les marais que les oiseaux ont fuis. (...)

  • Amphise

    24 avril 2014, par Silvestre Baudrillart

    Je sortais de moi lentement, Je fus pris dans un beau vent souple Chaud comme un naseau de jument Et velouté comme sa croupe. Et tous les regards forestiers, Perles de givre dans les branches Ou tapis comme les pervenches Me regardaient qui m’éloignais. Ils m’en voulaient de cette fuite, Car j’abandonnais ma forêt Intime et sourcilleuse et triste Pour un beau vent bien moins secret. Ils me reprochaient mon envol, Leurs yeux me perçaient durement, Mais le vent baissa jusqu’au sol Et moi j’ai (...)

  • Pour une pédagogie du bon sens

    3 novembre 2013, par Silvestre Baudrillart

    Pourquoi l’enseignement « officiel » oublie-t-il si souvent les règles du bon sens, qui doivent présider à toute saine pédagogie ? On apprend mieux si les leçons précèdent les exercices.
    Si l’on explique d’abord les leçons en classe, et qu’on les fait apprendre, les exercices se font comme l’application d’une règle, et répondent à un besoin de l’esprit. Si on demande au contraire de faire les exercices comme une découverte, l’esprit ne progresse pas. On apprend mieux si le cours est bien structuré (en (...)

  • J’avais un camarade

    22 août 2013, par Silvestre Baudrillart

    J’avais un camarade, De meilleur il n’en est pas ; Dans la paix et dans la guerre Nous allions comme des frères Marchant d’un même pas. (bis) Mais une balle siffle. Qui de nous sera frappé ? Le voilà qui tombe à terre, Il est là dans la poussière ; Mon cœur est déchiré. (bis) Ma main, il veut me prendre Mais je charge mon fusil ; Adieu donc, adieu mon frère Dans le ciel et sur la terre Soyons toujours unis. (...)

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