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Le Carême

dimanche 23 décembre 2012, par Silvestre Baudrillart

A. Qu’est-ce que le Carême ?

- Un temps de 40 jours (quarante, carême) pour se préparer à Pâques.
- Préparer son corps et son âme : Pâques est la plus grande fête de l’année, car la résurrection de Jésus est le fondement de notre foi : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine. » (1 Co 15, 14)

B. Pourquoi le Carême ?

- Nous sommes le Corps du Christ, et nous devons reproduire la vie du Christ dans notre vie, pour être saints et pour sanctifier le monde.
- Nous sommes les amis de Jésus, et nous lui tenons compagnie dans sa grande retraite dans le désert, avant sa vie publique.
- Nous avons besoin de temps pour nous habituer et nous préparer aux choses : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. » (Saint-Exupéry)

C. Comment bien vivre le Carême ?

- En vivant bien les « 3 P » : Prière, Partage, Pénitence.

1) Prière

- Je prie plus pour mieux connaître Jésus.
- Je prie car « Dieu lui-même mendie l’amour de sa créature : il a soif de l’amour de chacun de nous » (Benoît XVI).
- Je lis chaque jour un passage de l’Evangile, pour m’imprégner de la vie de Jésus.
- Je fais mon examen de conscience chaque soir : ¬
— Ai-je fait vraiment un effort aujourd’hui ?
— Qu’ai-je fait de mal ?
— Acte de contrition : douleur d’amour.
— Résolution…
- Je peux aussi prier avec les psaumes, ou contempler dans mon cœur un passage de la vie de Jésus : sa naissance dans la crèche, son enfance, les tentations dans le désert, les miracles, la prédication, la Transfiguration, le Jeudi Saint, la Passion, la Mort, la Résurrection.

2) Partage

- Je donne de mon temps pour les autres.
- Je prête mes affaires.
- J’économise mon argent pour un don de solidarité : association, ONG…

3) Pénitence

- Je me prive de bonbons, et autres : confiture, Ketchup…
- J’évite de dire du mal des autres, de me plaindre.
- Je rends des services en famille.
- J’évite les caprices.
- Je passe moins de temps sur internet ou au téléphone.
- J’évite les dépenses inutiles.

D. Les obligations du Carême

- L’Eglise impose aux chrétiens des obligations précises pour le Carême : elle est notre mère, et elle a le droit de nous demander des efforts communs, pour ce temps si important.
- Vivre le Carême comme l’Eglise nous le demande, c’est se mettre en condition de recevoir les grâces du Carême.
- L’abstinence : à partir de 14 ans, pas de viande les vendredis de Carême, ainsi que le mercredi des Cendres. On peut manger du poisson à la place.
- Le jeûne : à partir de 18 ans, on jeûne le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. En fait, on se prive d’un repas, et on fait deux « collations » : un autre repas très allégé, et un petit déjeuner très simple.
- Ces obligations sont très légères : jusqu’en 1949, on jeûnait tous les vendredis de Carême, et on pratiquait l’abstinence pendant tout le Carême. Au Moyen Âge, c’était encore plus dur !

E. Mes efforts de Carême

- Chacun doit vivre « son » Carême, sa rencontre personnelle avec Dieu.
- C’est un temps de purification qui doit aboutir à une conversion : changer son cœur.
- « J’ôterai de leur corps le cœur de pierre et leur donnerai un cœur de chair. » (Ez 11, 19)
- J’essaie d’accomplir plus finement, plus fidèlement, la volonté de Dieu.
- Je profite du Carême pour faire une confession plus profonde : mieux préparée, et avec plus de douleur d’amour.
- Je centre ma lutte personnelle autour d’une résolution précise, s’attaquant à mon défaut dominant, ou fortifiant une vertu particulière.
- Je renforcerai encore cette lutte pendant la Semaine Sainte.
- Je demande à Dieu l’aide de sa grâce, sans laquelle je ne pourrai rien faire de bon.
- Je me confie à Marie et à Joseph, pour qu’ils m’aident dans ce nouveau défi.