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La justice

vendredi 25 août 2023, par Silvestre Baudrillart

A. De quoi s’agit-il ?

• La justice est la volonté constante de rendre à chacun son dû.
• L’honnêteté, ou justice commutative, consiste à respecter les prix et les contrats.
• La justice distributive consiste à respecter les besoins de chacun, et peut donc amener à donner des quantités différentes selon les personnes.
• La charité dépasse la justice, mais elle suppose que les exigences élémentaires de la justice soient respectées.
• « Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d’autant plus sévèrement condamnés. » (Lc 20, 47)
• « Bienheureux les affamés et assoiffés de justice : ils seront rassasiés. » (Mt 5, 6)
• Quand on a commis une injustice, il ne suffit pas de se repentir pour que Dieu pardonne : il faut réparer le dommage, ce qui est parfois très difficile.
• Le juste respecte tous les droits des autres :
— droit à la vie, à l’intégrité physique ;
— droit à la liberté, et à la liberté religieuse ;
— droit à la vérité (ne pas mentir) ;
— droit à la bonne réputation.

B. Comment vivre la justice

1) Envers Dieu
• La prière et les autres devoirs envers Dieu passent avant tout : « Messire Dieu premier servi. » (Jeanne d’Arc)

2) Dans le travail
• Le salarié doit fournir le nombre d’heures qui correspond à son salaire, et le patron a l’obligation de lui payer un salaire juste, qui lui permette de vivre normalement avec sa famille.
• Le professeur a le devoir de préparer à fond ses cours et de bien corriger ses copies. Il doit aussi rectifier en cas d’erreur, et ne pas abuser de son autorité. Je dois le respecter et lui obéir, de même qu’à mes parents.
• Les parents ont des devoirs d’éducation, y compris celui de veiller aux notes de leurs enfants, et aussi de récompenser et punir.
• De mon côté, je fais mes devoirs, car le temps que je consacre à l’étude m’est payé par mes parents, par la société, pour cela. En outre, je me prépare le mieux possible à ma future profession.
• En famille, j’accomplis mes charges, pour aider mes parents. Je rends volontiers service, à la maison ou ailleurs.
• Dans un travail payé : baby-sitting, ou cours particulier donné à un autre jeune, je fais de mon mieux pour mériter ce « salaire ».
• Dans une responsabilité : délégué, chef de patrouille… je n’ai ni chouchou ni bête noire.
• Face aux commerçants et aux autres adultes, je suis respectueux et poli.

3) Je respecte le bien d’autrui
• Je rends les affaires que j’emprunte.
• Je respecte aussi le bien commun : matériel collectif de la ville ou du collège…
• Je paye toujours mes transports. Plus tard, je paierai aussi mes impôts et mes amendes.
• Je respecte les lois justes : code de la route en particulier.
• Le vol, le chapardage sont des fautes qui, même minimes, entraînent des déformations de la conscience : « Qui vole un œuf, vole un bœuf. » C’est pourquoi on doit toujours restituer.
• Pour restituer, si l’on veut, on peut passer par une autre personne : adulte, prêtre…

4) Je respecte l’intégrité physique
• La violence peut aller très loin. C’est pourquoi, dans une bagarre, j’évite de frapper au visage et de dépasser certaines limites.
• Je ne me bats qu’avec des « égaux » : dans une bagarre, la peur augmente les risques.
• J’évite les jeux dangereux : par exemple, les jeux où l’on s’étrangle.
• Je préfère ne pas fumer ni entraîner d’autres à fumer, car cela nuit gravement à la santé.
• En voiture, à vélo ou en trottinette, si j’ai un accident, je m’arrête et constate le dommage. Je ne pars pas sans l’accord de la personne.

5) Je respecte la bonne réputation
• Le dommage contre la bonne réputation est très difficile à réparer : comment maîtriser une rumeur que l’on a contribué à répandre ?
• J’évite de dire du mal du prochain, à raison (médisance) ou à tort (calomnie). Y compris lorsque le prochain est un adulte.
• « Ne fais pas de critique négative : quand tu ne peux louer, tais-toi. » (St Josémaria, Chemin, 443)
• Chacun a droit à son intimité : j’évite l’indiscrétion, même par des canaux « autorisés » comme Facebook. Une photo révèle souvent plus qu’on ne voudrait. En contrepartie, j’évite de trop étaler mon intimité.