La vérité, toute nue, Sortit un jour de son puits. Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ; Jeune et vieux fuyaient à sa vue. La pauvre vérité restait là morfondue, Sans trouver un asile où pouvoir habiter. A ses yeux vient se présenter La fable, richement vêtue, Portant plumes et diamants, La plupart faux, mais très brillants. Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle : Que faites-vous ici seule sur un chemin ? La vérité répond : vous le voyez, je gêle ; Aux passants je demande en vain De me (...)

